Pourquoi fait-on un test aux mineurs non accompagnés ?
Dans le contexte des flux migratoires, on constate souvent des mineurs non accompagnés (MNA) en situation de détresse. Afin de mieux prendre en charge les besoins de ces personnes migrantes, des solutions sont pensées par les différents pays d’accueil. Les mineurs bénéficient en effet d’une aide particulière pour être accompagnés sur tous les aspects de leur vie quotidienne. Cependant, de nombreux mineurs non accompagnés subissent des conditions d’accueil déplorables, notamment du point de vue des différents tests leur étant imposés.
Pourquoi fait-on un test aux mineurs non accompagnés ? Zoom sur ce sujet controversé.
Mineurs non accompagnés
Les mineurs non accompagnés ou MNA sont les personnes âgées de moins de dix-huit ans qui migrent dans un pays. Suite à différents contextes, ils ne sont pas accompagnés de leurs proches. Étant donné qu’ils ne sont pas encore aptes à prendre des décisions importantes les concernant, ils ont besoin d’un tuteur légal et d’un accompagnement adéquat. Par le biais de la Convention Internationale des Droits des Enfants, les mineurs isolés sont considérés comme des enfants nécessitant d’un suivi particulier. Ils sont donc très vulnérables. Ils ont droit à une protection, peu importe les conditions dans lesquelles ils ont été amenés à rejoindre leur pays d’accueil.
Effectivement, ils ont besoin d’aide au même titre que les adultes en situation difficile. Ils doivent avoir accès à un suivi correspondant à leurs besoins et à leur rythme de vie, comme tous les enfants.
Utilité des tests pour ces enfants
Afin de gérer les flux migratoires, les pays accueillants pratiquent des tests aux mineurs non accompagnés. En effet, la majorité des mineurs ne disposent pas d’informations permettant de les identifier. Pourtant, certaines informations sont nécessaires afin de bénéficier des aides allouées aux mineurs non accompagnés. Et malheureusement, le nombre d’enfants subissant cette situation ne cessent d’augmenter. Ce qui est problématique, c’est que ces populations sont soumises à des évaluations discriminantes et traumatisantes se rajoutant à leurs parcours migratoires chaotiques.
Pour vérifier l’éligibilité des mineurs non accompagnés aux différents types d’aides leur étant allouées, des tests osseux sont effectués. Ces derniers sont pratiqués pour connaître principalement l’âge des enfants, même s’ils sont soumis à de nombreuses controverses.
Dans le cadre de la loi “pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration maîtrisée” il est existe également une deuxième procédure reposant sur le fichage des MNA, résultant d’un dédale administratif aux nombreuses limites.
Les mineurs non accompagnés seront ensuite placés sous l’aide sociale à l’enfance.
Quels types de tests ?
Comme nous l’avons vu, dans le cadre de la politique d’accueil des mineurs non accompagnés, des tests sont effectués au préalable.
Ces tests sont généralement d’ordre physique ou psychologique. Il s’agit de connaître l’aptitude mentale des enfants selon leur âge et leur physique. Des radiographies osseuses du poignet et des dents. Cependant, ces techniques de contrôle présentent des imperfections. En effet, scientifiquement parlant, ceux-ci ne sont pas acceptables. Il sont également associés à une marge d’erreur de deux ans.
Ces tests médicaux présentent des facteurs remettant en cause le droit des enfants, et plus largement, mettant à mal les droits fondamentaux des migrants. De plus, en cas de non éligibilité au statut de MNA, ces personnes sont exclues des dispositifs de protection de l’enfance, et sont donc livrées à elles-mêmes et face à tous les dangers.